Laurent TérèseNé en 1938 à Nice, Laurent a un père teinturier, comme Francis Gag.

A l'occasion d'un banquet professionnel, chez Trombetta à la Madeleine (mondialement connu à Nice), Francis sollicite son collègue Titin : « Lou mi dounerìes, lou tiéu enfant ?
- E que n'en farìes ?
» lui répond Titin.

Francis Gag travaille alors à la création du groupe folklorique Nice la Belle, sur la demande du maire Jean Médecin. Il recherche donc des jeunes pour prendre part à l'aventure.

Celle de Laurent commence alors : membre actif de Nice la Belle, il devient acteur puis pilier du Théâtre Niçois, dont il est depuis bien longtemps le vice-président et dans lequel il jouera en plus de cinquante ans de nombreux rôles.

Il ne se cantonnera pas au jeu : il mettra en scène plusieurs pièces du Théâtre Niçois, anciennes et créations, et se lancera dans l'écriture. En 2006 sera jouée Una demanda en matrimoni, puis en 2011 Chicoulata e virtù, comédies qu'il mettra aussi en scène. En 2012, sa nouvelle création sera présentée au public niçois les 14, 15 et 16 décembre : il s'agit de L'escaramoucha, comédie à trois personnages adaptée de L'ours, d'Anton Tchekhov.

jlgagNé à Nice en 1963, Jean-Luc est immergé dès son plus jeune âge dans la tradition familiale, montant sur les planches pour incarner Petoulin, le mousse bègue de Calèna. Bien d'autres rôles suivront, jusqu'à incarner en 2011 le professeur Rafaèu dans Chicoulata e virtù, Toumas, personnage colérique et mysogine dans L'escaramoucha en 2012, le comte Spitalieri de Cessole dans Doun van bèure li bèstia ? en 2013, l'avocat Mosca dans Lou relori en 2017 et le comte Laurenti de Bairols dans Moussù Giordano en 2022.

C'est cette immersion précoce qui déterminera vraisemblablement son choix de vie : en 1997, il change de direction : devenu enseignant, il fait découvrir aux jeunes Niçois leur langue et leur patrimoine. Parallèllement, il travaille avec son père Pierre-Louis à l'adaptation de sketches de Francis Gag. En 1998 sera jouée Titoun e Vitourina.

Le goût de l'écriture ne le quitte plus et, de 2001 à 2016, seront créées dix de ses pièces : L'oste de li dama en 2001, Past en familha en 2003, Suchessioun en 2005, Santìssimou Bambino en 2006, Nouòça, amour e cinemà (deuxième volet de la trilogie après Past en familha) en 2008, Raça 'stirassa en 2010, comédie très légère inspirée de Carlo Goldoni, d'après un projet de Francis Gag datant de 1985. En 2012, a été présentée Gusta s'embila, troisième volet de la trilogie après Past en familha et Nouòça, amour e cinemà (lire son interview à ce sujet). Sa comédie Nice and Bella, contemporaine et bilingue, mettant en scène des femmes seulement, a été présentée au public en 2014. En 2016, il compose et met en scène, à partir de manuscrits inédits, enregistrements audio et vidéo de son grand-père, une comédie à sketches, Victorine et Titoun : mai aquì ! En 2018, il met en scène avec Cathy Ferrandi le spectacle-hommage écrit par sa fille Marie : Francis Gag, sempre. En 2019, il écrit Falabrac à la Victorine, comédie-péplum qui s'inscrit dans la célébration du centenaire des studios de la Victorine par la Ville de Nice.

Ses choix d'écriture sont clairs : comme l'indiquent les statuts du Théâtre Niçois, il veut "maintenir et illustrer le dialecte niçois". Pour cela, comme l'avait d'ailleurs fait Francis Gag dans La marche à la crèche en 1964, il insère fréquemment dans ses pièces du français, permettant un accès plus facile pour qui ne maîtrise pas parfaitement la langue. Un choix qui contribue vraisemblablement au renouvellement et au rajeunissement du public de la troupe.

Ses activités au service du Théâtre Niçois sont multiples : comédien, auteur, metteur en scène occasionnel, il s'efforce, avec son père Pierre-Louis et sa fille Marie désormais, de coordonner les actions de tous les bénévoles.

En juin 2011, il a été désigné Grand Lauréat des Grands Jeux floraux par le Félibrige, qui a voulu récompenser son oeuvre théâtrale au service de la langue d'oc. Jean-Luc

Depuis 1878, se déroulent tous les sept ans les Grands Jeux Floraux du Félibrige, mouvement fondé en 1854 par Frédéric Mistral (Prix Nobel de Littérature en 1904). Le Félibrige, qui a pour objectifs la sauvegarde, l’illustration et la promotion de la langue et de la culture spécifiques des pays d’oc, a donc organisé cette année les Grands Jeux Floraux dans le cadre des festivités de la Sainte-Estelle 2011 aux Saintes-Maries-de-la-mer en Camargue.

Il s'agit d'un concours d'oeuvres d'écrivains de langue d'oc, qui présentent leurs réalisations dans sept catégories : Poésie, Prose, Théâtre, Etudes, Pédagogie, Chanson, Vidéo, Diaporama. Le jury attribue donc un premier prix pour chaque catégorie. Ce 11 juin, c'est donc Jean-Luc Gag qui a été distingué dans la catégorie Théâtre, pour les pièces écrites au cours des sept dernières années.

Il a ensuite été désigné parmi les lauréats comme le 20e Grand Lauréat et Maitre en Gai-Savoir depuis 1878. Dans son discours au Palais des Congrès des Saintes, il a évoqué à la fois ses illustres prédécesseurs et la mémoire de son grand-père Francis Gag.

A cet honneur fut associé le privilège de choisir la nouvelle Reine, "Gento Reino" qui représentera le Félibrige pour les sept ans à venir en la personne d'Angélique Marçais.

Les Palmes académiques lui sont ensuite remises en 2013 pour son engagement d'enseignant, par Steve Betti, Conseiller du Recteur (voir un extrait vidéo).

L'année suivante, Christian Estrosi, Maire de Nice, lui propose de s'engager à ses côtés (voir un extrait vidéo). Dans la logique de son engagement, il accepte et se voit confier les délégations au Patrimoine historique, aux Archives, à la Littérature et aux Bibliothèques, à la Lutte contre l'illettrisme, au Théâtre et à la langue niçoise, auxquelles s'ajouteront ultérieurement celle de l'Archéologie et celle de l'Accueil des nouveaux Niçois.

En 2017, il reçoit le Grand Prix Littéraire de Provence de l'Association Culturelle de Provence, après un élogieux discours de Jean-Luc Domenge, Majoral du Félibrige.

En 2019, il reçoit le Prix Eugenio Montale Fuori di casa.

Après les élections municipales de 2020, à la demande du Maire de Nice réélu, il devient Adjoint à l'Education, à la Culture à l'école, au Livre, à la Lutte contre l'illettrisme, à l'identité niçoise et aux Loisirs pour tous. A la Métropole Nice Côte d'Azur, il est délégue à l'identité et aux traditions métropolitaines.

Pierre-Louis GagNé à Nice en 1936, Pierre-Louis incarne aux côtés de son père de multiples rôles au sein du Théâtre Niçois jusqu'à ce jour de 1983 quand, entouré des membres de la troupe, de ses amis, de sa famille, Francis Gag annonce qu'il lui cède les rênes de la troupe.

Celui-ci assume donc désormais la présidence de la troupe, fonction qu'il remplira de manière "classique" jusqu'au décès de Francis Gag.

En 1988, conscient que la disparition de son fondateur risque de sonner le glas de la troupe, il décide de montrer au public que le Théâtre Niçois de Francis Gag parviendra à vivre sans lui. Ainsi, de 1989 à 1996, sont présentées à son instigation toutes les pièces du répertoire.

Comprenant que l'avenir de la troupe réside dans le renouvellement et dans la création, il franchit un nouveau cap et s'attelle en 1996 à adapter une farce de Barthélémy Taladoire inspirée de Plaute : Les ménechmes. Cette pièce, jouée peu de temps auparavant par la troupe "Le racine carré" dirigée par José Ferrandi, ancien acteur et metteur en scène du Théatre Niçois, deviendra Lu bessoun, créée sur la scène du Théâtre municipal Francis Gag en 1997 avec succès.

Il persévère donc et, en 1998, est jouée Titoun e Vitourina, comédie qu'il a écrite avec son propre fils Jean-Luc à partir de sketches de Francis Gag.

Le succès de ces deux premières tentatives amènera Pierre-Louis Gag à solliciter Jànluc Sauvaigo, poète, musicien, aquarelliste pour qui Francis Gag avait une grande estime. Cette nouvelle collaboration aboutira à la création de L'or d'en Mascouinat en 1999. 

L'élan donné par Pierre-Louis est décisif : en 19 ans, de 1997 à 2016, pas moins de dix-huit créations ont été présentées, en parallèle avec le répertoire de Francis Gag, partie intégrante du patrimoine niçois.

  Avec le soutien de cd06 2016
Ville de Nice cd06 2016