L'histoire d'un rêve...
Né en 1936 des pantai de Francis Gag, le Théâtre Niçois grandira avec la renommée et le talent de son fondateur, ne cessant de donner dans tout le Comté de Nice et la Provence des représentations des pièces qu'il écrit au fil du temps :
Lou sartre Matafiéu, comédie adaptée de Pergolese ; Ensin va la vida, comédie dramatique ; Calèna, mystère de Noël ; La pignata d'or, comédie villageoise ; Lou vin dei padre, comédie monacale ; Les deux vieux, comédie nostalgique ; La marche à la crèche, pastorale de Noël et Segne Blai e Guilhaumeta, farce médiévale adaptée de Nouno Judlin.
Durant plus d'un demi-siècle, ces oeuvres, dans lesquelles s'incarnent la sagesse et la finesse de l'âme niçoise, rayonneront et leur notoriété aura vraisemblablement favorisé la renaissance de la création littéraire dialectale.
A la disparition de Francis Gag en 1988, la troupe dirigée par son fils Pierre-Louis relève le défi de prolonger l'oeuvre entreprise en s'appliquant à présenter la totalité des pièces de son père.
Puis, en 1997, Pierre-Louis Gag entreprend le renouvellement du répertoire en écrivant Lu bessoun, farce de jumeaux, suivie en 1998 de Titoun e Vitourina, composition originale réalisée avec son propre fils Jean-Luc à partir de sketches de Francis Gag.
En 1999, le Théâtre Niçois crée L'or d'en Mascouinat, comédie médiévale du poète Jànluc Sauvaigo.
En 2001, Jean-Luc Gag, petit-fils perpétuant la tradition familiale, écrit L'oste de li dama, vaudeville niçois, puis en 2003 Past en familha, comédie de moeurs, Suchessioun, comédie grinçante en 2005 et Santìssimou Bambino, comédie historico-policière en 2006.
La même année, Una demanda en matrimoni, farce matrimoniale de Laurent Térèse, acteur essentiel et vice-président de la troupe, est donnée.
En 2008 est jouée Nouòça, amour e cinemà, comédie de moeurs de Jean-Luc Gag, second volet d'une trilogie entamée avec Past en familha.
En 2010, quatre générations sont rassemblées : à partir d'un début de manuscrit de Francis Gag inspiré de Goldoni, Jean-Luc écrit Raça 'stirassa, dans laquelle joueront Pierre-Louis et Marie. La même année, à l'occasion du cent cinquantième anniversaire de l'annexion de Nice à la France, est créée Ahì, de Hervé Barelli.
En 2011, Laurent Térèse adapte Luigi Pirandello avec Chicoulata e virtù.
La trilogie de Jean-Luc Gag s'achève en 2012 avec Gusta s'embila. Cette même année verra la création de L'escaramoucha, de Laurent Térèse.
En 2013, Hervé Barelli met en scène sa comédie archéologique Doun van bèure li bèstia ? puis en 2014 la pièce Nice and Bella, écrite par Jean-Luc Gag pour des femmes uniquement.
2015 a vu la création de Crònica d'en riba de mar, comédie littorale de Hervé Barelli.
En 2016, à l'occasion des quatre-vingts ans du Théâtre Niçois, Tante Victorine a été mise à l'honneur dans Victorine et Titoun : mai aquì !, comédie composée par Jean-Luc Gag à partir des fameuses chroniques radiophoniques que Francis Gag a animées de 1945 à 1969. C’est ensuite une comédie machiavélique que propose Laurent Térèse en 2017 : Lou relori.
Parallèlement aux créations est donc maintenu le répertoire traditionnel. La troupe assure en effet deux séries de spectacles annuels, la première étant dédiée aux créations, la seconde à la reprise des "classiques".